L’écrivain H. L. Mencken a chanté ses louanges en la qualifiant d’« immense usine à protéines », mais la baie de Chesapeake doit aujourd’hui subir une longue remise en état pour se débarrasser de la pol1ution et remettre sur pied ses célèbres pêcheries. L’attention se porte actuellement sur les crabes bleus (Callinectes sapidus). Il y a dix ans, c’est dans la baie qu’on réalisait la moitié de la prise américaine de crabes bleus. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à moins d’un tiers. La baie reste toutefois la plus grande pêcherie de crabes bleus du monde avec ses 25 000 t par an qui représentent une valeur marchande de 58,4 millions d’euros. Afin que la population de crabes retrouve son niveau passé, les responsables de la pêche ont instauré une nouvelle réglementation pour réduire la récolte de 15 % d’ici 2003 et doubler le nombre de crabes en âge de se reproduire. Elle oblige également les pêcheurs à ne travailler que huit heures par jour. En octobre dernier, un regain de vigueur des crabes a été constaté avec une prise exceptionnelle, et des observations font état d’une grande quantité de jeunes crabes. Encourageant!

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